L'hiver arrive. Cela veut dire qu'il fait chaud comme jamais (on peut conduire les fenêtres baissées), le soleil cogne, le brouillard est un souvenir. Seul bémol, il fait nuit à 5h30 et les magasins ont sortis les décos de Noël.
Un corollaire, c'est qu'avec l'hiver arrive la période de la pêche au crabe. Sur la plage, les voisins nous donnent un cours:
-Kevin: "t'achètes un piège (une sorte de boite en grillage) chez Rusty, tu prends une corde de 60 pieds et une bouteille vide. Tu prends ton canoe et tu pagaies jusqu'au milieu de la baie. Tu mets des appâts dans la grille. Tu balances le piège. Tu reviens quelques heures plus tard et tu gardes les mâles assez gros. Super simple."
-Jason: "bon, c'est pas si facile, tu verras. D'abord, essaye quand la mer est calme. Et t'apprendras de tes erreurs..."
Tentative #1: échec
Ce week end, nous avons la visite de Buse (le frère de Manu). Il est super partant pour l'expérience. Samedi matin, la mer est bien formée mais la motivation est plus forte que les vagues. On gonfle le canoe, charge le matos, les appâts dans un sac et en route. Arrivés sur la plage, les vagues sont plus surfables que canoables, mais la motivation est au top. Un gars tente de nous refroidir un peu, du genre "vous passerez jamais le break avec votre truc". Dans ces cas-là, on évite de dire que l'on habite ici, car la gamelle veille.
Premier assaut du break par les marins d'eau douce. Looping. Tout le monde à la baille.
Pas de panique et positive attitude. Deuxième assaut, on passe le break. Les marins d'eau douce ont la banane.
On pagaie dans la houle un moment. On peut noter que a) il n'y a personne dehors, c'est bizarre, b) à chaque fois que je rame dans les vagues, il y a un Eggermann devant.
Nous arrivons à destination quand nous décidons d'en avoir marre de galérer et qu'il y a assez de fond. Nous préparons le matériel, déplions la trappe et cherchons les appâts... Damned! Damned! Damned! Les appâts sont passés par dessus bord pendant l'épisode free-style sus-mentionné.
Jason l'avait bien dit: "It's a trial and errors process, my friend."
Nous rentrons bredouille à la plage et sourions bêtement à ceux qui nous demandent combien de crabes on a attrapés.
Tentative #2: goal!
Dimanche matin, nous sautons la messe et remettons le couvert. La mer est calme et Lucie est de la partie. Tout est attaché solidement et nous repartons, cap vers le large. Tout se passe selon le plan. Le piège est amorcé et lâché. Retour à la base, avec option "comment surfer un rouleau en canoe."
Buse part pour SF avec Claire, faire les touristes. Nous partons surfer avec Lucie en attendant que les crabes mordent.
Quelques heures plus tard, la puce embarque et nous ramons vers notre bouteille de lessive. Le piège est chargé d'une trentaine de bestioles. C'est un vrai panier de crabes...
On trie et rejette les petits et les femelles et on garde finalement deux magnifiques mâles.
Sur le chemin du retour, un dauphin sort à cinq mètres du bateau et se met à jouer avec ses copains, à faire des sauts. La puce est à bloc. Bonheur total.
Défi gastronomique
Ok, on a les bestioles, mais Claire est à la ville. On cuisine comment un crabe? Google nous le dira bien.
Mais pas besoin de Google à Pedro Point. Sur le chemin du retour, deux voisins nous proposent leurs recettes:
-Kevin (le même): "tu les mets quinze minutes dans l'eau bouillante avec du sel et de l'huile d'olive.""
-John: "tu les fais à la vapeur, en mettant du gingembre dans l'eau."
-John: "tu les fais à la vapeur, en mettant du gingembre dans l'eau."
Ce sera la recette de John. Super facile, sauf pour les crabes qui ne sont pas super motivés. Détails gastro: faire les crabes à la vapeur donne des crustacés propres car toute la saleté tombe dans l'eau.
Claire et Buse rentrent à 11 heures du soir, un peu émêchés. On déguste les meilleurs crabes du monde.
Lundi matin, Buse reprend la route de Vegas, vers de nouvelles aventures. Bon vent!
No comments:
Post a Comment