Back to work

GeneProt, GeneBio et maintenant Genentech: où y'a pas de gènes, y'a pas de plaisir. Foin de jeu de mots, après de mois de délibération, de préparation, d'émigration et d'immigration, il était temps lundi dernier de plonger dans le grand bain (on notera au passage qu'il aura fallu un mois pour que ce post sorte...)

Orientation tour

Genentech, c'est une grosse boite bien organisée. La première journée est dédiée à un "orientation tour". Chaque semaine, une vingtaine de petits lapins se retrouvent pour règler de la paperasse et écouter une journée de présentations sur l'histoire, la culture, les us et coutumes de la compagnie. Un sympathique mélange de fraîcheur et de corporate culture pour commencer en douceur. On t'explique quand même que la boite reçoit 42'000 candidatures par mois, donc il va y avoir un peu de pression sur tes épaules. Pour se rassurer, on peut se répéter que Google, c'est plus du double

Faut enlever les moufles

Une fois qu'on t'a passé un badge, par contre, ça démarre à bloc. C'est cool. J'ai hérité d'un problème pas trivial, mais faisable et assez rigolo.

D'un point de vue plus sérieux, s'il faut donner quatre bons points qui mettent d'entrée de bonne humeur:

- t'es root sur ta machine, et libre. Il est libre, root... D'une manière générale, la sécurité passe principalement par la responsabilité de chacun et c'est certainement bien plus efficace que du flicage total (dont l'efficacité est inversement proportionnelle à l'inventivité et à la motivation des fliqués).

- La technologie, c'est aussi du nouveau, tous les jours du nouveau. Ça bourdonne dans les couloirs de discussions, dirons-nous passionnées, sur des techno classiques ou des trucs beaucoup plus hypes. Pour donner une idée de l'environnement Silicon Valley, quand il y a une présentation sur un toolkit Google, c'est un gars de Google qui vient faire le talk. Pareil pour Oracle. Facile, ils sont voisins.

- L'ambiance avec le labo est  bonne. Tout le monde est bien sur débordé par un avalanche de projets, mais la collaboration wet/dry à l'air de bien rouler et de se passer en bonne intelligence. Peut être que certaines libertés avec le politiquement correct y sont pour quelque chose... Il y a assez de boulot pour tout le monde, pas besoin de trop se marcher sur les pieds.

- D'une manière générale, il y a pas mal de compétence au mètre carré et la hiérarchie est assez effacée. Et ça, c'est bon...

Mais la Silicon Valley, c'est aussi...

Beaucoup plus. On a tous entendu les histoires sur Google, les salles de jeu, la cafet & co. Il paraît que l'environnement de travail a une influence sur la productivité. Ne le répétez pas trop, ça pourrait choquer certaines oreilles sensibles.

Si on en revient à une petite liste des trucs sympas que Genentech propose, on pourrait citer:

- les transports en commun. Ça va de l'abonnement de train payé, aux genenbus équipés de wifi, en passant par les minibus pour les zones plus reculées. On pourrait aussi mettre là-dedans les vélos en libre service pour se déplacer sur le campus. Et au chapitre vélo, si tu t'engages à venir une fois par semaine, pendant un mois, à vélo (jusqu'à l'arrêt de bus...) tu reçois un pompe à vélo, un kit de réparation et d'autres combines... Hallucinant.

- La cafet est magnifique. La nourriture variée, bonne (sushis, wok, pâtes...), préparée devant toi et vraiment pas cher. De toute manière, un des jeux principaux de GNE et de faire des meetings à midi et la nourriture est fournie.

- Je pensais avoir perdu la Wii et les fléchettes en quittant GeneBio. En fait, il existe le "club house", juste de l'autre côté de la rue. Et là, à part les glaces, il y a une Wii, mais aussi billard, baby-foot et ping-pong. Et c'est peut-être sur ce point que c'est le plus dur de bosser avec tous ces collègues chinois: ils sont hyper forts au ping-pong. Heureusement, Claire vient de temps en temps et on voit vite qui est le plus fort dans le couple.

Et on pourrait continuer longtemps, avec l'ergonomiste qui tune ton bureau, le fitness de folie, le parc, les terrains de beach volley et même.... les courses de tricycles. Ça ne s'invente pas.

la cafèt...