Sunday, April 15, 2012

Surf: day 0

Etre parent, c'est aussi manipuler (un peu) son enfant, non? Pour son bien, je veux dire. Pour résumer, on peut dire que si on venait en Californie, c'était aussi un peu pour surfer (cf Don Winslow) et que ne pas essayer de mettre la puce sur une planche serait un échec personnel.

Créer le désir

On a commencé par un travail sur le long terme: offrir un skate board pour ses 8 ans et être toujours disponible pour aller rider au parc, laisser traîner le dvd "les rois de la glisse" dans le lecteur ou reprendre en boucle les répliques de Brice de Nice. Subtil et efficace.
En arrivant en Californie, il a été facile d'embrayer. Petit tour le long de la mer et comme par hasard, on tombe sur les pros de la vague. Tout cela a l'air tellement facile que Lucie se voit déjà starlette du rouleau.
Pour continuer, on lui paye un super wetsuit.
On met la pression, du genre: "ça va pas être facile, il va falloir prendre beaucoup de gamelles etc."
La sauce monte.
La session, ça commence et ça finit sur le parking


Premières vagues

Ce matin, la météo était bonne, le vent calme, l'eau parfaite (au moins 12 degrés). Pour la petite mise en train, on a repéré une plage tip top. On passe louer deux body boards (des planches sur lesquelles on reste à plat ventre) histoire de faire connaissance avec l'Océan Pacifique. Les chevaux sont lâchés.
La coach 
Il faudra que l'on m'explique comment une enfant peut avoir peur de toucher une étoile de mer ou de monter l'escalier chez ses grands parents, mais se jette sans hésiter une seconde dans la machine à laver des rouleaux peu pacifiques.


La technique de la prise de vague a été assez vite apprise et je me suis rapidement retrouvé un peu à la rue. Lucie a compris mieux que moi quelle vague était bonne et laquelle était à laisser passer.
L'humour surfeur est venu aussi naturellement: "on la prends pas celle-là, Papa, elle est naze" et je vois Lucie sauter dans la vague, partir comme une fusée et me faisant un grand sourire. "Tu vois, celle-là, je la voulais pour moi toute seule". MDR.

Et le vrai surf, c'est pour quand?

Après deux heures et quatre pieds gelés, un papa largué mais fièr, une maman emmitouflée mais émue, la session fut déclarée terminée. Lucie a trouvé le body board sympa, mais qu'il faut maintenant passer aux choses sérieuses.
En route vers de nouvelles aventures, avec un vraie planche.

Après la session, on se la rejoue au bistrot

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